Après avoir quelque peu saccagé sa chambre, Héloise avait dévalé les escaliers à la recherche des autres pensionnaires. Pas de personne précise puisqu'elle ne connaissait plus grand monde ici. Elle ne croisa personne dans l'escalier. Heureusement, on aurait pu la prendre pour une folle à la voir courir ainsi. Elle reprit son souffle et se mit à rire toute seule. Elle s'approcha ensuite d'une porte qu'elle n'avait jamais franchit, celle du salon. Peut-être qu'avec un peu de chance elle y trouverait du monde ? LA jeune fille ouvrit la porte mais fut déçue de voir que ce lieu était lui aussi désert.
*Bon eh bien, en espérant que d'autres arrivent, je n'ai plus qu'à me poser là ... et prendre mon mal en patience.*
Avant de s'asseoir elle fit le tour du lieu. Ce n'était qu'un simple salon qui ne contenait pas vraiment d'objets intéressants ou permettant de se distraire. Jusqu'au bout Thao était désagréable. Quelle pouvait être l'intérêt d'infliger un tel emprisonnement aux pensionnaires ?
Elle sélectionna le canapé qui lui sembla être le plus confortable et s'y étendit. Une fois de plus elle se retrouvait face à plafond peu loquace ...
*Comment se fait-il que rien ne soit organisé ici ? C’est à mourir d'ennui. Ni activité, ni cours, ... Sinon je pourrais bien essayer de retrouver ce Köller. A l'heure qu'il est il doit bien avoir finit de déballer ses affaires. Quoique je ne l'imagine pas tellement comme un parfait camarade de jeu. Un peu vieux ... et il faudrait bien aussi un jour que je grandisse, ça ne me ferait pas de mal. *
Héloïse retourna sur le canapé, elle se trouvait maintenant le regard tourné vers le sol... pas franchement mieux comme vision. Néanmoins elle resta bien un certain temps ainsi à essayer d'entendre les bruits du bâtiment. Elle ne perçut que les craquements du plafond.
Enervée elle se remit en position initiale et se mit à crier.
"POURQUOI IL N'Y A PERSONNE DANS CE FOUTU PENSIONNAT ! Je ne veux pas rester toute seule .... Pas toute seule... s'il vous plait. "
Héloïse recommençait à se sentir angoissée, angoissée d'être abandonnée. Elle n'espérait qu'une chose : entendre une présence. Même s'il s'agissait d'un adulte ou d'un horrible personnage, peu importe. Tout ce qu'elle voulait s'était que quelqu'un brise cet odieux silence.