Escapade avec une nouvelle connaissance

===> chambre B )

Mitsuo lui adresse un doux sourire puis lui expliqua que ce n’était qu’une cigarette et un briquet, qu’il n’y avait pas de quoi en aire toute en tel cirque.

Shuya : Le droit de fumer dans la cuisine ? Eh bien si on ne l’a pas tu n’as cas le prendre !, dit il avant de hausser les épaules, Qu’est ce que ça peut bien faire de toute façon…

Mitsuo l’écouta avant de reprendre d’une voie pleine de surprise.

Mitsuo : Quatre heures ? Oh mais tu es encore toute nouvelle alors !

Et avant de se remettre à parler il fit un petit sourire.

Shuya : C’est pas question d’avoir parce qu’on est là depuis longtemps mais le sport sa fatigue et ça creuse et on en a fait pas mal dernièrement…

Elle avait des problèmes aux genoux ? Décidément Shuya commençait à ce dire qu’il y avait pas mal d’éclopé ici entre la fille en fauteuil roulant, Haruka et sa jambe et maintenant elle et son genou ?
Après tout… Mitsuo et lui était dans un corps avec une autre personne encore alors pourquoi irait il critiquer.

M : Pourquoi tu rapportes tout à lui ?
S : De ?
M : Ne joue pas celui qui ne sait pas !
S : Parce que c’est celui que j’ai vu le plus longtemps pour le moment !
M : Hum…

Ils partirent donc avec la vitesse d’un escargot de course jusqu'à cuisine.
Mitsuo prit plusieurs fois le soin de vérifier si Anna allait bien, si elle ne voulait pas faire de poses. Il était aux petits soins en quelques sortes.

Et voila qu’il arrivèrent dans les cuisines, Mitsuo se dirigea vers un frigot et en sorti une banane, des pommes et une poires.

Mitsuo, gardant la tête dans le frigot : tu es sure de ne rien vouloir Anna ?

( je suis desole si sa veut rien dire ce que je dis, mais je suis pas trop en etat de repondre ...je m'escuse d'avance...)

Il avait etait adorable, et anna etait ravie, jamais elle n'avait connu de personne autant au "petit soin" que lui, alors qu'il ne la connaissait que depuis une heure environ...

Elle avait marcher a une lenteur fenomenal, ce qui lui avait permis de ne pas tomber, et lui l'avait suivit doucement.

Ils venaient d'arriver dans la cuisine et des qu'elle put, elle se posa par terre contre le mur de la cuisine et alluma sa cigarette.

" Ah...Ok..."

Elle reflechit et l'odeur de la cuisine, lui donna une odeur de nourriture non familial qui lui donna envie de vomir.

" Ba oui, je viens juste d'arriver, et toi sa fait longtemps que tu es la ? "

...

" Ah, vous faites du sport...et ... on est obligee ? "

Elle voulait paraitre le moins embeter possible, mais elle l'etait et ne savait pas quoi faire.

Il lui proposa de quoi manger, mais elle n'avait absolument pas faim, elle le regarda sourit et dit :

" Merci, j'ai du trop mager dans le taxi car je n'ai absolument pas faim, j'ai le ventre remplis... "

Elle reflechit et le regarda, il etait rayonnant, simplement beau.

" Il y a du cafe ? Ou de l'alcool ?: J'ai besoin de quelque chose qui me reveille... "

Shuya ne put retenir un rire narquois quand elle leurs demanda si le sport était obligatoire.

Shuya : Oh non ! Ce n’est pas obligé mais bon ça évite la déprime, les toiles d’araignée et la morosité le sport…
Mitsuo, poussant un petit soupir : Je crois qu’il te mène en bourrique… il te parle pas de sport scolaire mais de sport de chambre…

Et là, Mitsuo fut ravis d’avoir la tête dans le frigo, comme ça Anna ne pouvais pas voir le rouge qui lui montait aux joues.
Ce n’était pas une rougeur de honte qu’il avait aux joues mais plus une rougeur qui témoigné du fait que tout ceci ne le laissé pas indifférent…
Mais bon c’était une autre histoire et il ne voulais pas déballer ceci devant quelqu’un et encore moins une fille qu’il connaissait depuis même pas deux heures.

Elle ne voulait pas manger ?
Hum eh bien c’était comme elle le voulait après tout lui il s’en moquait un peu.
Il prit donc ses fruits et s’assit à une table, ayant prit une assiette et un couteau au passage.
Il commença à a se faire une salade de fruits minutes puis il posa son regard sur Anna.

M : elle est belle tu trouve pas ?
S : Mh... mouai… dans son genre…
M : Pfff… t’es pas objectif de toute façon vu que tu pense qu’à une personne !
S : Dit pas de bêtises tu veux !
M : C’est la vérité sinon tu ne prendrais pas la mouche comme ça…
S : Pff…

Ce que Mitsuo pouvez agacer Shuya quand il était comme ça ! Quand il ne disait que des absurdités ! A croire qu’il savait tout et à dire vraiment n’importe quoi.
Car s’était n’import quoi… Non ? Shuya n’était plus très sure.
Enfin il était sur que cette Anna n’était pas plus belle que ça et qu’il s’était beaucoup amusé avec Haruka.

Mitsuo : Moi je suis ici à cause de Shuya… et toi ? Enfin si c’est pas trop personnel !

Mitsuo avait dit ça le plus simplement du monde sans penser au mal qu’il pourrais faire à la jeune fille.

Shuya : Humm… Oui uniquement par les hommes enfin en ce qui concerne Mitsuo et moi oui…

Puis, pour clore sa phrase et la laisser dans le vague, Shuya émit un rire léger.
Comme pour dire : Attention, on ne sais pas vraiment qui on a face a nous. Ou bien pour dire aussi : nous ne somme peut être pas que deux et l’autre aime peut être aussi jouer avec les filles.
Enfin tout ceci elle ne le saura pas, sauf si bien sure Il décide de se montrer.

M : Sa mère ? Compliqué ? Je ne comprends pas
S : Qu’est ce que tu cherche à savoir aussi toi ?!
M : La vie des autres m’intrigue j’ai le droit !
S : C’est inutile !

Mitsuo allez lui poser d’autres questions encore mais, il se tue.
Elle changea de sujet alors préféra ne pas revenir dessus.

Mitsuo : Mh moi… deux semaines où deux mois je ne sais plus… peut être quatre jours…

Mitsuo avait totalement perdu la notion du temps depuis qu’il était ici.
C’est vrais depuis combien de temps il était là ? Plus de trois jours c’était presque sure. Mais combien exactement ? Une semaine ou deux ?
Comment faire la différence sans journaux, télévision et sans contacte avec le monde extérieur ?!
Il ne savait pas depuis quand il était là et quand il se dit qu’il était peut être ici depuis un an déjà il eu un frisson qui lui parcouru tout le dos.

Préférant ne plus penser à ça, il se mit a manger ses fruits.

(voila et encore désolée pour mon absence demoiselle
*petit sourire*)


Mitsuo, concentré sur ses fruits écouté d’une oreille plutôt distraite.

Mitsuo : Les journaux…oui y’en a dans la bibliothèque mais il date de quelques années si ce n’est pas quelques siècles… Et la Télé… y’en a pas ici…

Shuya, sur un ton plutôt amère : Tu te crois ou jeune fille au juste ? Ce n’est pas un camp de vacance dans lequel tu viens de plonger. Quand tu viens ici tu n’as plus de contacte avec le monde extérieur.

Mitsuo avait bien observé sa façon de se déplacer.
Si elle avait un problème au genoux il devait être vraiment grave. A moins que ce ne soit pas vraiment ça son problème et qu’elle ait mentit.

S : elle me fait penser a toi quand tu as fait ta grève de la faim ! Ah ah ah ! C’était assez marrant quand j’y repense.
M : donc ça voudrait dire qu’elle nous a mentit…
S : Miits ! Je t’en pris ! Rien ne l’oblige à te dire la vérité non plus !
M : Si… la morale…
S :…
M : Ne rit pas !
S : d’accord d’accord…

Mitsuo délaissa ses fruits quelques instants et se planta, à genoux, devant Anna.

Mitsuo, un peu blessé : C’est pas un problème de genoux hein ? Pourquoi tu m’as mentit ?

Puis il poussa un petit soupir avant d’ajouter, un peu distraitement.

Mitsuo : Ca aurait été plus agréable que tu dise la vérité…

( désolé pour le temps d'attente je rentre de vacance... )

Anna observait la cuisine, en se demandant combien de personnes habitait ici.
Elle était plongée dans ses pensées, repensant à la cantine de son lycée où elle avait rencontrée Gilad.
Elle sourit et se dit qu'elle ferait mieux d'oublier sa vie d'avant...

Elle leva la tête vers Mitsuo pour qu'il lui apprenne qu'il n'y avait aucun reperts temporelle.

Elle déglutit son café et le regarda dans les yeux

" Quoi ? Mais c'est du délire ici !!! "

Elle sourit, plus de notion de temps ce n'est pas aussi horrile que sa en a l'air, elle but unne autre gorgée.


Lorsqu'il se planta devant elle, Anna paniqua.
Elle avait raison, il l'accusa de lui avoir mentit, elle lacha son café par terre et s'étouffa avec sa cigarette.
Elle releva les yeux et les planta dans les siens.

Elle réfléchissait à toute vitesse que pouvait-elle dire...

" Tu sais parfois c'est plus facile de mentir, comme sa, si les autres ne s'inquiete pas, toi même tu ne t'inquiete pas et tu te crois comme tout le monde normale et tu te sens mieux.

Alors que avec la vérité en face des yeux dans les regards accusateurs des gens cela fait beaucoup plus mal.

Tu te sens différente, et ils te traitent comme différente. "

Elle le fixa puis tira une grande late sur sa cigarette toujours tremblante.

(Pas graaave ^^
J'avais vu ça dans absence ^^
J'espère que tu as passé de bonne vacance ^^)

S : du délire ? Elle crois quoi elle ? Elle oublie ou on est ?
M : mais elle viens d'arriver... comment elle pourrais savoir Shuya... ?
S : la logique ça existe j'te signale et puis avec ses espèces de scientifiques qui se baladent sa parait normal de ne pas avoir de contacte avec l'extérieur !
M : mais comment elle saurai qu'il sont là ! Ca n'est pas marqué dans la brochure de visite je te rappelle !

Mitsuo se laissa vite gagner par la colère et sans s'en rendre conte il se mit à penser à voix haute.

Mitsuo « Personne ne nous a jamais dit ce sur quoi on risquait de tomber ici Shuya ! »
Shuya, dans un soupir las « Tu pense trop fort Mitsuo.... »

Mitsuo voulu rattraper le coup et s’empressa de lui dire ce qui lui vient en tête.

Mitsuo « Ne t’occupe pas de ce que je viens de dire… C’est sans grande importance… »


Puis il se planta devant elle, lui disant que c’était mal de mentir.
Il l’écouta expliquer un truc comme quoi c’est plus facile de ne pas dire vrai et surtout moins douloureux.
Elle ne voulait pas qu’on la traite comme une file différente ? Mitsuo serait bien le dernier à faire ça.

Mitsuo, d’une voix détacher « Tu sais Anna… je ne risque pas de te traiter comme une pestiférée…, il se redressa et continuant de la fixer il se mit a sourire doucement, N’oublies pas que je suis deux dans ma tête… »

Il se dirigea vers un placard cherchant un torchon ou une serpillere pour éponger le café sur le sol.

==> Salle de premier soins

Sa cage thoracique le brûlait, le brûlait atrocement même, au rythme de ses respirations saccadées, de sa course effrénée dans les couloirs.
Il fuyait... fuyait de toutes les forces qui lui restaient encore, refusant purement et simplement de rester plus longtemps dans une pièce qui ressemblait beaucoup trop à une salle d'expérience. Oh, peut-être que celui qui lui avait démoli les côtes et les bras ne serait pas allé plus loin... mais il n'avait pas eu envie de rester pour savoir si l'inverse était possible.

Il allait tourner de l'oeil...

Vaem se rattrapa de justesse au montant de porte de la cuisine après un dérapage non contrôlé sur le carrelage du couloir, et un voile blanc s'abattit sur son regard, le laissant pantelant, haletant, et a moitié mort à essayer de retrouver son souffle sans s'étouffer de douleur à cause de ses côtes brisées.
Un bout de bande dépassait de son pantalon, traînant à sa suite le reste de ce qui aurait dû se trouver sur son torse tuméfié.

Titubant, encore étourdit, il fit deux pas à l'intérieur de la pièce avant de se laisser tomber sur le sol, adossé au mur, la tête renversée en arrière, cherchant désespérément se calmer pour avoir moins mal.
Il n'avait pas encore capté la présence des deux autres.

Le choses finirent pas se remettre doucement en place, arrivant à ses perceptions. Le froid du carrelage dans le bas de son dos d'abord, et puis l'odeur du café qui vient de passer. L'air qui passe avec difficulté dans sa gorge, le bruit des gens alentours...
Des gens ?!
Vaem se redressa tant bien que mal, ses yeux verts méfiants passant de Mitsuo à Anna tandis qu'il hésitait sur la marche à suivre.
Son regard retomba. Il ne pouvait plus courir, il avait trop mal...

- De... l'eau... s'il vous plaît... et de la... glace... par pitié...

(bon bah écoute Demoiselle Anna ne poste pas donc j’avance U_U)

Mitsuo était resté devant Anna, blessée par son attitude.
Mais bien évidement, il ferait comme toujours, il garderait tout pour lui et Shuya.

D’un geste lent et détaché, il nettoya le sol.
Les yeux fixés sur cette tache qui, tout doucement disparaissait dans la serpillière.

Il entendit du bruit dans le couloir mais comme il savait qu’il était dans une sorte de pension il n’allait pas trop y faire attention.
Après tout il n’était pas tout seul ici, aussi entendre du bruit était on ne peut plus normal.

Mitsuo, s’adressant d’une voie détaché à Anna : Enfin bon… après tout, tu fais ce que tu veux et tu dis ce que tu veux….

Il allait ajouter quelque chose dans le gens « je m’en contre fiche » mais il vit un jeune homme entrer dans la cuisine et il perdu le fil de ses mots quand il vit son visage livide et ses bandelettes rougeâtres qui pendaient.

Il laissa le balai au sol et fixa le jeune homme.


S : Eh bah…. Il est dans un saaale état celui la !
M : …

Mitsuo alla, d’un pas pressé, vers le robinet pour servir le verre d’eau qu’on venait de lui demander.
Il se posa a genoux devant le garçon et lui tendit le verre.
La voix tremblante il se mit a lui parler quelque peu.

Mitsuo : « Te... tenez… »

Ce n’était pas qu’il ne supportait pas la vu du sang, mais cela lui rappelait toujours son frère et ses amis. Aussi il s’efforçait de ne regarder que le visage du jeune homme.

[>.> *envie de poster.....* *post XD*]

Vaem avait profité du temps de réaction de Mitsuo pour détailler le plus attentivement possible les deux personnes à qui il avait affaire, et en tirer la conclusion qu'il n'avait pas trop trop à craindre... ils avaient l'air d'être dans la même galère que lui. Tout du moins, ils ne ressemblaient pas aux gars du personnel qu'il avait eu l'occasion de voir...
La fille avait l'air un peu paumée, quand au garçon...

Le jeune homme eu un demi-sourire ironique.
Il devait être aussi blanc que lui, voir plus... c'était la vue du sang qui lui faisait ça ? Pourtant... il n'y en avait pas tant que ça...
D'un geste machinal, il essuya celui qui coulait encore du coin de ses lèvres puis attrapa le verre qui lui était tendu et le vida d'une traite, bénissant silencieusement le liquide froid qui calmait temporairement son torse en feu.

- Merci...

Sa voix lui paraissait affreusement rauque...
Un instant, il se demanda même si son remerciement avait été compréhensible, et puis la douleur revint, et il pensa totalement a autre chose. Comme trouver une position confortable, par exemple.
Doucement, il se redressa et s'installa le plus droit possible, espérant pouvoir soulager son ventre, les mains tellement tremblantes qu'il manqua d'échapper le verre.
Ses yeux passèrent rapidement de l'un a l'autre.

- L'un de vous... sait faire... des bandages ?...

Le bruit d'une cavalcade le figea brusquement, affolant son regard le temps qu'il comprenne de quoi il s'agissait.
Juste des jeunes... comme eux... pas l'autre barge.
Il évita cependant de se détendre, et un minuscule sourire s'étalla sur ses lèvres.

- Vous avez des noms ?...

(Bon bah écoute la demoiselle ne poste plus et ne réponds pas au mail donc voila… u___u)


Mitsuo était resté devant lui, le fixant avec des yeux plus ou moins vide.
Il voulait une chose : ne pas repenser à Lui. Il savait pertinemment ce qu’il risquerait, surtout vu son niveau de fatigue, si il y repensait. Il ne pouvait pas, il ne devait pas y repenser.

Il ignorait ce que le jeune homme venait de vivre mais Mitsuo était sure d’une chose, il avait salement morflé.
A cet instant une idée lui passa dans la tête.
Pourquoi venait il de se faire battre ainsi ? Qui l’avait battu comme cela ? L’avait il mérité ? Avait il volé ou frappé quelqu’un lui aussi ? Peut être qu’il avait simplement voulu partir… peut être savait il comment partir.

S : Mits… tu déraille là je crois.
M : Pourquoi pas ?
S : Pourquoi lui plus qu’un autre ?
M : ….
S : Mits ?
M : Oui… peut être que tu as raison c’est juste que… je ne supporte plus cette endroit…

Il fut sorti de ses pensées par la voie du jeune homme.

Mitsuo : Oui, oui moi je sais faire des bandages mais…. Je ne sais pas s’il y a des bandes propres ici… mais pour patienter je peux reprendre tes vielles bandes.

Il pencha un peu son visage sur le torse du jeune brun et remonta doucement les yeux sur son visage.
Il prit en main son menton afin de relever un peu son visage et ainsi mieux voir ses plaies.

Mitsuo : Un prénom ? Oui., dit il affichant un petit sourire, je m’appelle Mitsuo.
Shuya : Et moi je me prénom Shuya…

Là, Mitsuo se mordit l’intérieur de la langue.
Il aurait voulu qu’il ne sache pas. Il aurait voulu qu’il le prenne pour quelqu’un de normal. Il voulait juste ne pas risquer d’être regardé comme un monstre, un phénomène de foire, quelqu’un de bizarre.

[Ok...]

Vaem restait crispé.... la fille ne répondait pas, le regardant comme si elle venait de voir un extra-terrestre, et l'autre avait pour le moment un regard vide qui n'avait rien d'avenant...
Doucement, il porta de nouveau le verre à ses lèvres, gardant ses doigts crispés sur le récipient pour pouvoir s'en servir d'arme au cas où. Il avait perdu son couteau dans la bagarre.

Ses épaules le lançaient atrocement. Trop pour qu'il puisse tourner la tête et constater s'il y avait des bleus sur les articulations ou pas. Le regard de son vis-à-vis changea brusquement lorsqu'il parvint enfin à forcer sa voix pour savoir si l'un d'eux savait faire des bandages, lui indiquant qu'il était apparemment revenu "sur terre".

- Oui, oui moi je sais faire des bandages mais…. Je ne sais pas s’il y a des bandes propres ici… mais pour patienter je peux reprendre tes vielles bandes.

- C'est pas grave... (sa voix était toujours affreusement roque, a peine éclaircit par l'eau) S'il te plaît... je crois qu'il m'a pété les côtes...

Le jeune homme changea une nouvelle fois de position, le visage tordu de douleur à cause du mouvement, et se figea brusquement en sentant les doigts sous son menton. Ses yeux se plissèrent, se faisant aussi méfiants que menaçants, tandis que ses doigts serraient le verre à s'en blanchir les jointures et qu'il affrontait le regard gris posé sur lui.
Les hématomes sur son visage lui donnait un air farouche, prêt a mordre, et le sang séché au coin de ses lèvres n'arrangeait pas le tableau.

Il resta ainsi une poignée de seconde encore, jusqu'à ce qu'il capte le sourire de son interlocuteur, comprenant alors que l'autre inspectait juste ses blessures.
Il se détendit légèrement, détournant les yeux pour lui laisser finir son inspection en paix...

- Un prénom ? Oui. Je m’appelle Mitsuo. Et moi je me prénom Shuya…

Vaem tressaillit.
Deux prénoms pour une voix ? C'était quoi ce délire encore ?...
Son regard se posa de nouveau sur le garçon, inquisiteur et perplexe, cherchant à trouver où se situait l'arnaque.
Jusqu'à ce qu'il se rappel de ce que Maxence lui avait dit : C'était une maison de fous.
Son visage se ferma brusquement.
P*tain... dire que jusque là il était parvenu à ne pas penser à lui...
Une autre sorte de douleur se logea dans sa poitrine.

- Mitsuo... et Shuya... hein ?.... Tu es...skyzophrène ?...

C'était juste une question...
Du moins, à ses yeux, s'en était juste une.
Il avait toujours été perplexe quand à la réalité d'avoir une autre personne dans sa tête, mais là, il avait trop mal pour penser plus loin que cette simplement question, il voulait seulement savoir...

- *murmure incompréhensible* si j'dois parler au pluriel ou au singulier quoi...

Il ferma les yeux.
Bon sang... ce que ça faisait maaal...
Même si c'était délicieusement rassurant, c'était insupportable à la longue.

- Dépêche-toi... par pitié...

Pas grave, soit il lui referait alors un bandage avec ses bandes la... pleines de sang à moitié séché.
Mais bon après tous, s'il avait les cotes de brisées il ne serait plus à ça près.

Alors qu'il se concentrait sur ses blessures, Mitsuo vit bien le regarde du jeune homme.
Un regarde noir et dur.
Il chassa un petit frisson d'effrois et pour se donner une contenance, il soupira un peu.
C'est à ce moment qu'il tourna la tête et qu'il perdit son air de mauvais garçon. Aussi Mitsuo se détendit lui même.
Apres avoir prit le temps de regarder ses blessure il lui donna son prénom et Shuya ne pu s'empêcher de donner le sien à son tours.

"Tu es...skyzophrène ?..."

La question venait de tomber avec une telle légèreté et une grande simplicité que cela n'avait rien de vexant ou même de blessant.
Toute fois, Mitsuo se braqua un peu, non pas contre le jeune homme mais plus contre Shuya qui ne pouvais jamais s'effacé et, il en était sure, cela lui poserais bien des problèmes un jour ou l'autre.

Mitsuo : "Oui... du moins c'est ce que les médecins m'ont toujours dit..."

S : J'suis pas sur que ce Jun Daï soit vraiment un 'médecin' !
M : Pourtant si...

Par contre, ce que le jeune brun lui dit par la suite, le blessa un peu plus.
Mais après tout il devait sûrement avoir mérité qu'on le traite de la sorte. C'est vrai il était une sorte de monstre et ne devait-on pas traiter les monstres comme ça ?
Même s'il n'avait pas envie de penser à tout ceci, Mitsuo n'arrivait pas a se sortir cette idée de la tête.
Il était un monstre, il était très certainement la cause de la disparition de ses parents et puis tout ce qu'il avait fait avec son frère et ses amis, tout ce qu'il avait vu.
Autant de chose qui avaient du salir son âme et le rendre monstre aux yeux de tous. Et plus il y réfléchissait plus il se disait que Lui ne devait être que le reflet de toute cette salletée qu'il avait accumulé en lui.

Et voila, il avait repensé à Lui.
Cela devait ce voir, son visage avait dut blanchir un peu, ses yeux avait du se vider de leurs lumières. Il devait même s'être mis à trembler quelque peu.

Il secoua doucement la tête pour tenter, en vain, de Le chasser de sa tête.

Mitsuo, d'une voix faible : "Et toi... ton nom c'est quoi ?"

Il venait de prendre les bandages de Vaem et de les rouler quand il lui demanda de faire vite.

Shuya : "Ouai c'est bon ! T'as pu marcher jusque là tu vas bien pouvoir attendre encore deux minutes."
Mitsuo : "Oui enfin euh... ne t'inquiètes pas je me dépêche mais là, je risque de te faire un petit peu mal en te mettant la bande."
Shuya : "Et faut que tu te redresse."

Non, décidément l'amabilité et la douceur n'étaient pas les points forts de Shuya.

Il avait vaguement capté les excuses de Vaem.
Il haussa les épaules pour toutes réponse, il devait se concentrer sur les pansements qu’il devait faire et surtout pas sur le sang sinon il replongerait encore dans le noir de son esprit.

Mitsuo, d’une voix un peu faible : Vaem… et bah enchanté même si la situation n’est pas des meilleures pour faire connaissance.

Il voulais de l’adrénaline, il savait a peine dire le mot alors comment il aurait sut comment lui en donner ?

M : J’aimerais bien Shuya que tu modères tes paroles et que tu soit un peu plus sympas avec les autres ! Si toi tu veux juste te barrer moi j’aimerais bien avoir un minimum de relation avec ceux que je rencontre !
S : Ca va, ca va... j’ai comprit.

Il n’allait pas se calmer, la gentillesse n’était pas son mai, aussi plutôt que de parlait il ne dirait rien ou que peu de chose.

Mitsuo se fixa un peu sur le visage du jeune brun.
Il soufrait et cela ce voyait.
Il savait que Vaem le fixait, il sentait son regard sur lui mais il ne disait rien, il devait faire ce pansement, il devait s’occuper de ce jeune brun.
Son bandage était fait et sauf une bonne tasse de whisky il ne savait pas quoi lui donne pour qu’il souffre ne serai ce qu’un peu moins.

Mitsuo : J’espère que ca suffira pour tenir tes côte si elles sont vraiment brisées mais il faudrait que tu puisse voir un docteur et…. Je ne sais pas si il y a une infirmerie ici…

Il avait dit ça tellement doucement que Vaem ne l’avait sûrement pas entendu.

Mitsuo : Comment sortir… Non… je ne sais pas…
Shuya : Non sinon on serais déjà dehors !
Mitsuo : Peut être que si on arrive à tous se réunir peut être qu’on pourrait tous sortir et… et par la grande porte même peut être…

Il fronça quelque peut les sourcils en entendant ce que Vaem venait de murmurer.

Mitsuo : Mais non tu ne moura pas. Je vais t’apporter des fruits ou un truc bien sucrée comme ça ca te redonnera de l’énergie. Et tu verras t’iras mieux après. Tu ne vas pas mourir pour ça !

Et là il se rappela qu’ils n’était pas deux mais trois dans la pièce.
Il lança un bref regarde à Anna qui semblait muette. Pourquoi elle ne disait rien ? Pourquoi elle ne faisait rien ?

Une sale d’expérience ?
Mitsuo se figea. Son sang semblait s’être glacé dans son corps. Sa respiration venait de se couper.
Pas suffisamment pour qu’il tomber dans les vapes, mais suffisamment pour qu’il fut envahit de sueurs froides.
Il savait ce qu’était une sueur froide mais, là il en comprit tout le sens. Il avait l’impression d’une petite mort. L’impression de vivre à nouveau tout ce qu’il avait vécut dans cette pièce.
C’était plus que bizarre il sentait même de nouveau cette table en métal, froide. Il revit l’espace d’un instant les hommes et femmes qui s’étaient penchés sur lui. Il sentit de nouveau l’aiguille pénétrer son bras.
Il ressentit le même vide que celui qu’il avait vécut après, quand il avait pu sortir.

Il fut tiré de se cauchemarde veillé par la réaction, plutôt vive, de Vaem quand il avait évoquer une infirmerie.

Mitsuo, la voix tremblante « D’accord… d’accord… pas de médecin... pas d’infirmerie. »

Il s’était lever pour chercher des fruits ou quelques chose pour le nourrir alors il n’entendait que très mal ce qu’il pouvait lui dire.
Quand il revint lui proposer les fruits Vaem les refusa.

C’est vrai que donner à manger à quelqu’un qui semblait sur le point de mourir et qui avait très sûrement une cote de brisée… ce n’était pas très malin.
Mais visiblement il avait plus soif que faim, aussi il se révéla et ouvrir le frigot pour voir s’il n’y avait pas quelque chose à boire.

Mais sorti d’une bouteille de lait entamé, d’une bouteille d’eau il ne trouve que du jus d’orange et il savait –car il avait fouillé quelques jours plutôt- qu’il n’y avait aucune trace d’alcool dans cette cuisine.
Pourtant il aurait donné beaucoup pour une vodka, un whisky ou un alcool fort tant pour lui que pour Vaem.

Il revient donc près de Vaem la bouteille d’eau et de jus d’orange en mains.
Ainsi il aurait le choix.

Mitsuo l’écouta avec beaucoup d’attention.
Avec qui il aurait pu parler d’une évasion ? Il n’avait rencontré que peu de gens ici et il n’avait pas vraiment put porter confiance en l’un d’entre eux.

Mitsuo « non… jamais on a pas rencontré beaucoup de gens et… »
Shuya, coupant joliment la parole à Mitsuo « Après être tomber sur l’un de ses chiens de soit disant scientifique, comment tu veux qu’on parle de s’enfuir à qui que se soit. Imagine que cette personne bosse pour eux et qu’il leur raconte tout… »

Il est vrai que cet établissement était tellement bizarre que rien ne pouvait plus étonner ni Shuya ni même Mitsuo.
Alors imaginer que des sortes de taupes se baladent parmi les pensionnaires, c’était plus que facile.
Et à bien y penser c’était presque logique.

Shuya : «D’ailleurs peut être que toi même tu bosse pour eux.»

Evidement présenté comme il venait de le faire, la proposition de Shuya était plus que stupide.
Aussi il se contenta de bougonner quelque chose que même Mitsuo ne pu comprendre.

L’esprit du jeune Mitsuo restait, contre son grès, accroché à ses souvenirs.
Il avait presque oublié tout ce qu’on lui avait fait dans cette chambre médicale et en quelque secondes cela lui sautait à nouveau à la gorge.

Il se fixa sur le sol. Le temps de faire le vide. Le temps d’effacer. Le temps d’oublier.

Shuya riva son regarde sur la jeune fille à l’autre bout de la pièce.
Une pimbêche inutile de plus finalement. Elle ne servait à rien.
Enfin si, elle lui avait permis de s’amuser quelque instants. Il avait pu se changer les idées mais c’était trop tard il y pensait de nouveau.
Comme une morsure dans le ventre. Il y pensait encore et même si ca lui coûtait de se l’admettre.

Il se levait. Pourquoi ? Il n’allait pas partir.
Il faisait miroité cette idée de fuite avec lui et il voulait partir comme ça ? Mitsuo ne voulait pas laisser passer cette chance. Plus que ça même il ne le pouvait pas.

Mitsuo, d’une voie perdue, tremblante : Non attends Vaem… ne part pas. N’écoutes pas ce qu’il dit c’est pas... c’est pas important…

S : Merci… ça fait toujours plaisir !
M : Il a peut être un plan pour qu’on puisse partir !
S : …

Mitsuo : Non attends…

C’est un Mitsuo de plus en plus désespérer qui le rejoints, bien que Vaem ne fut pas parti loin encore.
Il se tenait derrière lui, prêt à l’aider en cas de chute.

Mitsuo : J’en ai assez d’attendre moi… si tu as une idée… Je veux bien t’aider du moment qu’on arrive a partir d’ici je suis prêt à tout !

Tout. C’était vraiment le mot. Il aurait fait n’importe quoi pour s’enfuir, partir loin.
Retrouver ce frère qui l’avait condamné, se venger et fuir encore.
Fuir la vie qu’on lui avait offerte puis détruite.
Il voulait recommencer une vie ailleurs. Il voulait allez dans une autre ville et s’ouvrir une boutique à son conte. Il voulait vivre et réussir à sourire comme avant.
Comme quand il était petit, avant même que Shuya ne fasse son apparition, avant même que ses parents ne meurent.

Vaguement il se souvînt d’une après-midi, d’un lac, d’une famille, d’un pique nique et d’une photo.
Il se souvînt du rire de sa mère, pur et cristallin. Du sourire de son père, distant mais étrangement chaleureux.
La nappe était verte, le ciel d’un bleu si clair qu’on pouvait le jurer blanc.
Le vent frais transportait des effluves de fleurs des champs.
Le soleil venait doucement lécher leur corps, leurs offrant une douce chaleur.

Tout cela lui semblait appartenir à une autre vie.
Peut être qu’il n’avait jamais vécut cette après-midi. Peut être l’avait-il rêvé, emprunté à un livre ou à un film quelconque.

Il n’avait jamais comprit pourquoi ces parents étaient morts, ni même comment.
Ce qu’il savait de leur disparition, il le savait de son frère.
C’était peu, trop peu. C’était louche.
Mais visiblement cela devait être vrais puisque les médecins l’avait tous crus et l’avait envoyer moisir ici.

Mais au contacte du mur froid sur son bras à l’air libre, Mitsuo fut tiré de ses pensées comme s’il on lui avait lancé un couteau dans le dos.

Mitsuo, n’hésitant plus du tout : Je suis prêt à tout pour sortir d’ici !

==> Salle de premier soins

Une fois que j’avais vu Vaem se sauver en vitesse par la porte que j’avais laissé entre-ouverte un seul instant, instant ou je m’en suis éloigné, je n’ai pas réagi assez vite…
Bon, il faut dire aussi que son coup de pied m’avait envoyé valdingué.
Et en plus, je crois que je saigne…
Ce gout de sang dans la bouche, c’est bizarre, il vient d’où…
Ah…
Oh… Il m’a pété une dent...
Bah, pas grave.
Je retire le morceau et le jette dans la poubelle, puis vais boire un verre d’eau froide comme tout, avant de recracher le sang dilué dans l’eau.

« Bon, toi mon petit gars, j’te jure que tu vas pas m’échapper longtemps…
J’te le jure… »

Je prends une sacoche de premier soin que j’accroche à ma ceinture, vérifie en vitesse ce qu’il y a dedans et file vers l’extérieur.
Comment je suis Vaem ?
… Avec les traces de sang au sol, y a rien de mieux pour suivre un chemin, et là, le mien est tout tracé.
Et je le suis ainsi jusque à la cuisine, souriant, pas vraiment pressé.
Je fais tout de même attention en m’en rapprochant à bien vérifier que mon poignard est solidement accroché, de même que mon P99.
Une fois cela fait, je tourne, et… reste là, surpris, devant ma cible qui tient à peine debout appuyé contre l’encadrement de la porte, quelqu’un à ses côtés, en train de discuter de fuite.

« Oh… Vous étiez en plein projet de fuite en amoureux…
Désolé de vous déranger…
J’vais faire comme si j’avais rien entendu, continuer donc, je me retourne ! »

Et de me retourner, m’éloignant quelque peu pour éviter un mauvais coup dans le dos, je ne suis pas encore totalement fou non plus hein, faut pas croire quand même, parce que je tiens UN MINIMUM à mon intégrité physique, j’ai déjà perdu une dent aujourd’hui, c’est suffisant je trouve merde.
Y a des bornes des limites à ne pas dépasser Maurice !
… J’suis en train de les laisser discuter de fuite là…
Si ça venait à se savoir j‘aurais l’air con...
Bah, tant pis…

« Prévenez moi quand vous aurez finis, j’avais pas finis mes soins moi, j’aime bien faire tout proprement, parce que si c’est mal fait, c’est catastrophique, combien de côte perçant des poumons j’ai vu dans ma carrière à cause d’un bandage mal fait…
Mais le pire c’est le cœur, la mort est lente. »

Non, non, je vous jure, je ne fais pas exprès de causer de tout ça avec un air ultra-détendu…
En même temps, je regarde doucement par-dessus mon épaule, pas question qu’il m’échappe ce coup-ci le gamin…
Oh que non, je vais l’avoir, je FINIRAIS ces soins… Et ensuite j’le laisse tranquille avec une barre de chocolat même s’il veut, rien à foutre, j’veux juste le soigner correctement…

Accroché au mur, ses mains glissant lentement sur le carrelage froid le tapissant pour aider son corps endoloris à avancer, il se dirigeait pas après pas vers la sortie. Il voulait partir d'ici... se retrouver au grand air, loin des bâtiments, des gens, de l'oppression qui lui broyait la poitrine là où ses côtes étaient brisées.
La voix de Mituo parvenait vaguement à ses oreilles, mais il n'y prêtait pas attention, trop concentré sur le fait de mettre un pied devant l'autre pour s'occuper d'autre chose.
Les dents serrées, il avait atteint la porte, le coeur au bord des lèvres.

Je suis prêt à tout pour sortir d’ici !

Il s'était arrêté pour souffler, le visage déformé par la douleur. Doucement, sa tête avait pivotée et ses yeux s'étaient fixés dans ceux du garçon, sévères, du genre qui avertit qu'il ne pardonnerait pas la moindre défaillance à cette parole. Mitsuo avait dit qu'il était prêt à tout, alors il devrait le lui prouver.
Ses lèvres s'étaient entrouvertes, une phrase s'était amorcée dans sa gorge et puis...

« Oh… Vous étiez en plein projet de fuite en amoureux…
Désolé de vous déranger…
J’vais faire comme si j’avais rien entendu, continuer donc, je me retourne ! »

La peur.
La peur qui vient se loger tranquillement au creux du ventre, vampirisant l'esprit, paralysant les membres. Ce genre de crainte qui vous laisse fébrile, les jambes tremblantes et les mains moites, l'esprit bloqué sur une seule chose : le vide.
Et ce vide, il le connaissait.
Il le connaissait comme il avait toujours connu la douleur, le danger, la terreur... il était calme, malgré son coeur qui battait anormalement vite, très calme. Trop calme.
Au bord des vapes.

Vaem se retourna brusquement.
Ses yeux jetaient des éclairs de haine et de colère. De quel droit se pointait-il ici ? De quel droit parlait-il de cette manière, faisant avorter dans l'oeuf la seule chose qui pouvait leur donner encore un peu d'espoir ? De quel droit se mêlait-il de tout ça ????... POURQUOI fallait-il qu'il arrive maintenant ?...
La douleur manqua de le faire ciller.

- Ça n'vous à pas suffit de me péter les côtes ? Faut en plus que vous veniez nous faire ch*er ? (ses dents grincèrent) Cassez-vous... J'préfère encore crever lentement d'un os dans l'coeur que vous laisser me toucher une nouvelle fois...

Il avait reculé d'un pas, un peu nerveux, sentant de manière anormalement nette la présent de Mitsuo derrière lui. Mais aussi l'absence de sortie, le ridicule de la taille de cette cuisine, l'impossibilité dans laquelle il était de marcher sans pouvoir se tenir... et le peu de chance qu'il y avait que le garçon ou la fille derrière lui lui viennent en aide.
Un bref soupir lui échappa.
M*rde....
Comment avait-il pu tomber aussi bas en aussi peu de temps ??
Il n'était même pas capable de se défendre seul à présent.

Il passa doucement sa langue sur ses lèvres sèches.
Son bandage recommençait à se barrer, sa poitrine lui faisait un mal de chien, et il allait devoir courir...
Le bras contre lequel il s'appuyait retomba à son côté.
... Foutu... C'était foutu...

Alors tant qu'à faire...


Le contact froid du métal lui fit un bien fou.
La poignée était tellement usée qu'elle se calait parfaitement dans sa main, il lui suffisait d'un infime mouvement de main pour faire jaillir la lame. Sa compagne de toujours...
Il l'avait déjà fait, c'était pour ça qu'il était ici, alors quel problème pouvait-il avoir à recommencer ?

Il avança en titubant.
Trébucha, chuta en avant...

Et son cran d'arrêt s'enfonça dans la veste de Lionis, juste au niveau du ventre...

(Pardon d’avoir mis du temps, mais j’ai eu pas mal de truc à bosser pour mes exam et puis j’ai eu un coup de vide et voila
>__<
J’espère que ça vous ira en tout cas
>___<)

Il allait peut être pouvoir s’évader.
Mitsuo en était vraiment heureux, du peu de temps qu’il avait était ici, il garderait de bien mauvais souvenir.
Shuya aussi était heureux de partir mais, c’était étrange, y’avais comme un truc qui lui trottait dans la tête. Il ne savait pas quoi, mais c’était bien là.

Ils étaient près de la porte quand un homme survint devant eux.
Physiquement, il n’avait pas l’air vraiment dangereux mais, dans ses yeux il y avait quelque chose d’effrayant.

Une fuite en amoureux. Faire comme s’il n’avait rien entendus ?
Pour parler de cette façon, il devait être l’un d’eux.
Un de ceux qui avait déjà jouer avec Mitsuo, un de ceux qui avait joué avec la jeune femme brune, un de ceux qui avait joué avec Haruka aussi.
Un de ces scientifiques, soit disant médecin.
Mais alors pourquoi il ne dirait rien ? Comment est-ce que Vaem et lui devrais payer ce silence. Qu’est ce qu’il allait leur faire.

Se fiant à la réaction de Vaem, Mitsuo comprit très vite qui il était vraiment.
De quel médecin il s’agissait.
Il avait vu les marques et le sang. Tout n’était peut être pas de lui mais une partie. Après tout, Vaem le lui avait clairement dit qu’un médecin lui avait fait ça.

Sa voie était coincée dans sa gorge, il ne pouvait plus parler. Il ne pouvait plus penser.
Shuya non plus d’ailleurs.
Il avait mal au crâne, très mal au crâne.
Et au moment ou il reprenait ses esprits, Vaem chuta sur l’homme, une arme en avant.

Il ne vit pas de sang. En réalité il ne vit plus rien.
Sorte de malaise qui lui rappelait d’ancien souvenir. Comme une nausée qui lui rappelait la voie de son frère et de ses amis.

Mitsuo, sur un ton lent, presque inhumain : Qu’est ce que… tu viens… de faire...

Il était prêt à tout. Peut être pas finalement…
Il voulait sortir, il le voulait vraiment mais… blesser quelqu’un ?
Après tout, c’était un de ses médecins… il était peut être comme les autres. Alors pourquoi s’en faire ?

Mais maintenant, il allez devoir partir, et vite en plus.
Histoire de ne pas avoir plus d’ennuis.
Histoire de ne pas voir de sang aussi.
Il était totalement déboussolé, et ne savais plus ce qu’il faisait ou disait.
D’ailleurs, les seuls mots qu’il put prononcer étaient vraiment stupides.

Mitsuo : Viens… il faut partir… vite !

Il parti en direction de la porte, sans vraiment regarder si Vaem était derrière lui.